lundi 29 août 2011, par
Le directeur du magazine littérature, Joseph Macé-Scaron, est accusé de plagiat. Des similitudes troublantes avec le livre de Bill Bryson confirment, après lecture, que l’auteur américain a été volontairement ou involontairement emprunté. Le plagiat est pourtant un des fils conducteurs de l’art. La statue grecque, les traductions de la bible, l’architecture de Le Corbusier, le mille-feuille ; il n’y a pas un domaine de la création qui échappe au suivisme ou "copisme", pour employer un néologisme. Le scénario écrit par Dominique Strauss-Kahn, à New York, est lui aussi le plagiat d’un roman !
L’artiste, l’écrivain ou le journaliste plagient en permanence ceux qui les ont précédés. Sauf à voler la propriété intellectuelle d’un autre en recopiant ou en volant un manuscrit non publié, on ne devrait pas s’offusquer de ces emprunts.
Si tous les artistes déposaient comme Klein leur couleur, on ne verrait bientôt plus que des toiles blanches. Lorsque George Harrison, guitariste des Beatles, fut accusé de plagiat par un petit groupe anglais pour My Sweet Lord
, l’écoute de la version copiée laissa nos oreilles de marbre...
Une architecture général, et non seulement des phrases dans un texte, peut, selon sa conception, interpeller ou pas le lecteur, l’auditeur. Il y a donc lieu de non seulement ne pas condamner le plagiat, mais le promouvoir pour que les mots et les phrases, les musiques deviennent un bien commun et collectif. Une musique, une mode, un écrit est le produit d’une société, d’une éducation, d’un contexte.
Libérons donc les textes de leurs auteurs !
Article de Igor Deperraz
(paru dans Le Monde
le 28/08/2011).
Messages
1. XTJKXITuobSk, 27 juillet 2013, 10:06, par Free dating sites
Hi there, I have surely got to claim, I really like your website. The colorings, the layout, the general topic, each of them proceed flawlessly together. Anyhow, that’s all I truly had to declare.
Voir en ligne : http://www.freedatingsites24.com