mardi 9 avril 2013, par
Retranscription de textes de Claude Bailblé.
Dans chaque histoire (conflictuelle, le plus souvent) les protagonistes interagissent, ils sont "acteurs" d’un processus (accumulation croisée de forces, faits et gestes à l’appui). Comme on ne peut représenter tout le processus ; on choisit les moments (scènes).
-Soit un développement chronologique en mode parallèle des actions (une histore sur quelques jours)
Même en ne retenant que les moments importants, le récit (multi-écrans) est trop long. Il faut découper, c’est-à-dire sélectionner certains instants (significatifs), choisir des gestes, des répliques, des actions qui ouvrent, décrivent et ferment les moments importants de chaque scène. On peut alors passer au mode successif, c’est à dire à la réduction à un seul écran.
Mais faut-il pour autant rendre compte "objectivement", à égalité, lieu après lieu, des agissements importants et significatifs des personnages, comme si tous les éléments étaient équivalents ? La dramaturgie va accentuer (durée, grosseur de plan), affaiblir (furtivié, distance) ou seulement suggérer (off, interpositions, amorces) les différents phases de l’action. Le découpage va centrer l’identification sur un ou deux personnages, et non la disperser à égalité sur l’ensemble.
§-La situation, le mouvement des corps, les visages, les regards sont orientés par rapport à la caméra (c’est à dire par rapport au spectateur) = vecteur d’implication plus ou moins intense. La perspective de profondeur hiérarchise de surcoît l’importance de tel ou tel (de l’avant plan à l’arrière plan).